En Palestine, l’imminence proclamée d’une ixième interruption momentanée du génocide en cours depuis des dizaines d’années, offre sur un plateau au récemment « condamné sans peine » Trump l’opportunité de se draper dans une posture de sauveur du monde libre qu’il affectionne ô combien. Reste à savoir par quelles sombres magouilles le criminel de guerre sous mandat d’arrêt international Netanyahou, également poursuivi dans son pays pour corruption, fraude et abus de confiance, va s’employer à justifier au plus vite une reprise des massacres de femmes et d’enfants apte à prolonger son mandat et ainsi continuer à renvoyer aux calendes grecques une sentence à la mesure de ses exactions.
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« MARS 2221, roman » (chap53 : « Putain de norme »)
Pendant que le plus immonde tueur d’enfants de tous les temps et sa petite entreprise mystico financiaro colonialiste s’acharnent sur les ruines du dernier hôpital de Gaza.
- Putain de norme
Un long silence avait plané sur la suite Red Joy Recline. Un silence plus parlant que pas mal de dissertations philosophiques tournant autour du triptyque « Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous » ? « Nous » en tant que fourre-tout générique applicable à toute créature vaguement humanoïde recensée à la surface de la planète anciennement bleue. J’avais secoué la tête.
– L’Homme descend du singe et Alexandre Dumas.
Anthéa avait froncé les sourcils.
– Une connerie de Serge.
– Le saxophoniste qui puait des pieds ?
J’appréciais qu’Anthéa ait lu Hippocampe Twist. Et en ait tiré la substantifique moelle.
– Soi-même. Tu vois ‘Théa, je me dis que t’as du bol. Au moins toi maintenant tu sais qui tu es et d’où tu viens.
– Je sais surtout qu’il existe un coin dans l’univers où les oiseaux dans mon non-genre ne sont pas considérés comme des erreurs de la nature ! Imagine ! Sur Terra en des temps pas si lointains on procédait dès ta naissance à l’ablation de tout ce qui pouvait questionner ton appartenance à un sexe ou à un autre. Sans parler des « hormonothérapies » traumatisantes à vie, qui débouchaient plus souvent qu’à leur tour sur un geste désespéré. Ta seule chance d’y échapper étant qu’un amateur de curiosités trouve son comptant de plaisir lascif dans ton anomalie physiologique.
Un peu que j’imaginais. Dans un ordre d’idées à peine différent je revivais l’instant où j’avais appris que, dans le but déontologiquement louable de me ramener à la « raison » , Marcel-le-Goncourt-Dans-Ses-Rêves m’avait électro choqué avec insistance. Et ce pourri de Legrand qui l’excusait. « Allons, calmez-vous, mon cher ! En 2049 l’électro convulsivothérapie, appelée aussi « sismothérapie » ou « électroplexie » ou encore « électronarcose » était pratiquée sous anesthésie générale et curarisation pour prévenir les convulsions motrices. » Les toubibs et leurs multi syllabiques pseudo éclairés ! Grand Pierrot ! Un bon vieil enseignement « gratuit et obligatoire », sans électrodes ni courant alternatif, donnait des résultats tellement plus complets et durables que leurs méthodes de débutants ! Un zeste de bondieuserie par là-dessus, une antenne parabolique, France Culture, Facebook et Tik Tok se partageant la finition.
– La norme. Toujours cette putain de norme.
– Tu l’as dit, soufi !
– Bouffi.
– Écoute, voilà ce que je te propose. Étape 1, je pars sur Hränn en reconnaissance. Si comme Ko’Jin me l’a assuré, les descendants de Yal Z’öhig m’accueillent à bras ouverts, étape 2, je trouve un plan pour te faire venir. Là encore, Ko’Jin est optimiste. Entre l’influence que le clan Z’öhig n’a jamais cessé d’exercer sur son monde d’origine depuis les exploits de leur illustre ancêtre et les miracles que peut accomplir un compte en banque désormais aussi solide que le nôtre…
– Mais… Physiquement… Comment je vais pouvoir donner le change ?
– Après t’es pas obligé de te balader à poil dans la rue, hein ?
…la suite demain…
« MARS 2221, roman » (chap 37 : « Un, deux, trois », suite et fin)
Selon le Figaro et c’est pas (toujours) des menteurs au Figaro, « le nombre de conflits armés dans le monde n’a jamais été aussi haut depuis 1946 ». Sauf que grâce au morveux et à ses potes pleins aux as, on va enfin pouvoir retourner prier Notre Dame de Paris pour que ça s’arrange.
– Notre Dame faisez que Bibi l’escroc génocidaire il est mouru avant le dernier enfant gazaoui.
– Notre Dame faisez que Vladimir et Volodimir ils tombent amoureux l’une de l’autre.
– Notre Dame faisez que le Soudan il se ressoude, que en Somalie ils ont un lit, que au Congo ils tapent que sur leurs bongos, que en Ethiopie ils ont de quoi faire pipi, au Sahel aller à la selle et tout à lavement dans ce monde de bipèdes déboussolés.
Mais surtout Notre Dame, comme c’est bientôt la Nouêle, si Vous nous inventeriez un chti jeu de société pas trop intelligent pour passer le temps autrement qu’à se foutre sur la gueule ?
Z’avez qu’à relire « MARS 2221, roman » avec nous, ça Vous donnera des idées.
résumé : on est sur le point d’apprendre pourquoi le chap 37 s’appelle « Un, deux, trois »…
Comme vous, je m’interroge sur les deux touristes de l’espace moins pressés de se recueillir sur les « Sages de Beinan » que s’éclater au chifoumi. La Croupière Générale de la Spirale W1745 et ses clusters satellites se tape mentalement sur les cuisses.
– * « Hito, futa, misu » ! Transportons-nous au Japon, à la fin du 11ème de vos « siècles ». L’état impérial bat de l’aile. Les conflits entre seigneurs sèment la désolation partout dans le pays. Alertés, les Pierrots se trouvent confrontés à un nouvel épisode de la folie guerrière qui n’a cessé de règner sur Terra depuis la regrettable extinction des dinosaures. Que faire cette fois pour calmer les ardeurs sanguinaires des bandes de bushidans et de tsuwamonos qui pillent et massacrent à tour de bras …sans enfreindre le principe fondamental de non-ingérence ? Des «osselets» néandertaliens au « mahjong » de la dynastie Qing en passant par le « mancala » des anciens Nabatéens, la solution la plus efficace aux débordements entre Terreux a toujours été l’introduction subreptice d’un jeu adapté aux us et coutumes des intéressés mais surtout à leurs capacités intellectuelles ! Mis au fait de celles du samouraï moyen, le Bureau d’Études Récréatives avait jeté pour lui les bases du « HI-FU-MI », forme abrégée du japonais «Un, Deux, Trois ». Un jeu parfaitement crétin qui n’a pas manqué de rencontrer son public. Déformé en « shifumi » il a pris sa place dans la liste déjà longue des activités ludiques ayant, à travers les âges, contribué à faire baisser le nombre d’homicides volontaires sur Terra-la-Honte.*
T’entends Endymion ? Tu dois bien te marrer de là-haut, mon adjudant !
– * Le plus lamentable est qu’à l’image de toute nouveauté émise par le B.E.R, le shifumi a aussitôt fait un malheur partout dans les Mille Galaxies ! De Terra il a rapidement gagné les étoiles les moins… les plus… Comment dire,… Il y a gros à parier que les plaisantins repérés à Beinan par votre archéologue amateur …*
– Feu l’adjudant-chef Endymion Calmann-Lévy. Paix à ses cendres.
– *…débarquaient tout droit des Meles-Meles, une constellation renommée pour le QI légendairement faible de ses composés.*
Notre interlocutrice mentale nous prie de l’excuser un instant. Un instant qui, comme souvent, s’éternise.
…demain chap 38 : « La clé »…
« MARS 2221, roman » (chap 35 : « WTF ? », suite et fin)
J’ouvre une courte parenthèse dans ma relecture de « MARS 2221, roman » afin de vous communiquer un avis de recherche émis par la CPI et que fyr.com ne peut que relayer avec force.
Parenthèse refermée. Back to Mars, in the year 2221…
résumé : quelque chose chiffonne la tortue.
– *… Vous êtes des Terreux et pourtant vous, « Anthéa », n’êtes pas à vous rouler par terre, en proie à une incoercible crise de rire prodromique … Ni vous là qui me fixez d’un air ahuri, en train de hoqueter à en perdre le sens commun ! Par le Grand Pierrot, il nous faut essayer de trouver une explication à cela !
– Et pas qu’à cela si vous voulez bien ! J’aurai peut-être l’air moins « ahuri » !
Vexé je suis.
– * C’est bon. J’admets vous devoir quelques éclaircissements. Après tout – à moins que cette fois ce soit mon démodulateur qui me joue des tours – vous êtes en possession d’un badge d’accréditation dont j’ai eu l’occasion de vérifier l’authenticité la première fois que ce vieillard au nom exotique s’est risqué jusqu’ici…*
Un badge ? Un nom exotique ? Un vieillard ?
– Endymion ? Endymion Calmann-Lévy ?
– *Oui, c’est cela. « monsieur Calmann-Lévy ». C’est bien ainsi que l’appelait l’infortuné androïde…. Un Terreux pur jus qui, contrairement à vous, n’a jamais opposé la moindre barrière immunitaire à mes taquineries !*
Pensée compatissante pour les éternuements intempestifs de l’adjudant-chef, sa pétomanie soudaine et durable, son syndrome de Gilles de La Tourette et le reste… « Quelques soient les précautions dont je m’entoure, chaque fois que je me pointe là-bas il m’arrive une tuile. »
– *Pas plus que ces bruyants mineurs de fond à qui je me suis vue si souvent contrainte de jouer mes vilains tours ! *
«… leurs gars tombaient malades les uns après les autres, sans qu’on sache exactement pourquoi… »
– *Il fallait bien décourager General Irons de mener plus avant le creusement de ses fichues galeries ! C’était ça ou le classique et ô combien plus meurtrier coup de grisou, auquel je ne pouvais me résoudre. *
Regrets tardifs de ne pas s’être montrée plus ferme ? Agacement d’avoir à s’expliquer devant un public aussi obtus ? La tortue d’Hermann disparaît sous sa carapace.
…demain chap 36 : « Emmanuel »…
« MARS 2221, roman » (chap 18 : Une petite qui frétille (suite et fin))
Un mois et un jour après que j’aie commencé à relire avec vous « MARS 2221, roman », le plaisir est toujours le même. Je me régale de ce court instant quotidien pendant lequel me laissent en paix mes pensées mangeuses de raison de vivre… La shoah des Animaux encore et toujours, ses camps de la mort, ses dépeçages barbares, le déchaînement génocidaire d’Israël, son gang de voleurs, ses potes cow-boys endettés jusqu’au slip – ceci expliquant peut-être cela – dans un ping-pong sordide avec les dictateurs monomaniaques homophobes et misogynes les plus tarés du casting planétaire… Entre les deux, les enfants perdu(e)s qui se décharnent et/ou se noient en silence, les rescapé(e)s qu’on rejette à la mer… Et soudain pfffuit – comme une peinture de Magritte – quelques paragraphes-oxygène, quelques nuages d’un beau temps pas gnangnan avant de replonger dans la nuit des bipèdes à poil ras… Aujôrd’hui (comme on dit sur France Culture) « Une petite qui frétille » (suite et fin).
résumé : suite à une glissade, le narrateur se retrouve dans une chambre d’hosto qu’il doit partager avec un vétéran de la 7ème guerre d’indépendance taïwanaise…
L’infirmière éteint la lumière et se casse jusque la prochaine fois. C’est vrai qu’il m’a à la bonne, le vieux. La plastique d’Anthéa y est pour beaucoup, je dirais. Un jour ou deux après qu’on m’ait remonté des urgences, elle avait apporté une tablette de mots croisés. Kembaçkuk dit que ça peut aider pour ce que j’ai. Maladroitement, j’avais laissé choir le stylaser. Il avait roulé sous mon pieu. Anthéa s’était mise à quatre pattes pour le récupérer.
– De dos, votre amie me rappelle ma première épouse », m’avait confié le vieux militaire une fois Anthéa partie.
Il avait précisé sa pensée.
– Pour sûr qu’ elle était bonne, ma Delphana ! Aussi bonne que volage. Un jour – j’étais encore que caporal – je rentre d’une semaine de pacification à Guernesey, y avait un mot sur la table. « Me cherche pas, je suis partie avec le facteur ». Vous n’allez pas me croire mais, abstraction faite de la vaisselle d’une semaine qu’elle avait laissée dans l’évier, j’avais plutôt bien pris son abandon de poste. Après tout c’était elle ou ma carrière ! À la fin de chaque perm’, je rentrais à la caserne plus crevé qu’en partant, tellement fallait pas lui en promettre à Delphana !
Son expression s’était faite songeuse.
– De toutes façons elle m’aurait pas suivi à Taipei. Elle avait décrété qu’elle aimait pas les Jaunes.
Le cornard magnanime avait cru bon d’ajouter, mezza voce :
– J’ai toujours pensé que c’était parce qu’elle faisait sienne la croyance selon laquelle Dame Nature avait escroqué les Asiatiques de quelques centimètres… stratégiques !
Rire égrillard.
– En cela Delphana n’accordait aucun crédit à un dicton qui avait cours dans ma jeunesse…
– « Mieux vaut une petite qui frétille qu’une grosse qui roupille » ?
Le vétéran en était resté bouche bée. J’avais pas jugé utile de lui expliquer que, contrairement aux apparences, ma jeunesse à moi précédait la sienne d’une bonne centaine d’années.
– Mon arrière-grand-père était agrégé de philosophie.
Pour finir de lui trouer le cul, à son adjudant, j’aurais pu lui dire que son patronyme m’était familier. Sauf que ce soir encore j’ai beau fouiller dans les coins et recoins de mon hippocampe « surcompensé », je saurais toujours pas dire pourquoi. Calmann-Lévy… Calmann-Lévy… Ça sonne comme un label de plats cuisinés… Dans la lignée de « William Saurin » ou « Jackie et Michel »… Nan, pas « Jackie et Michel », « Jackie et Michel » c’était une maison d’édit…
… demain chap 19 : « La tache sombre » …