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L’arrière-cour des miracles 2.0

Como va everybody ? Sachant que la question restera de pure forme tant que vous continuerez à bouffer du quadrupède, du volatile, du gastéropode, du batracien, que sais-je encore, bande de nazis dégueulasses.

Juste, je voulais vous prévenir que finalement ‘L’arrière-cour des miracles’, le super larpo d’Hephaestus qu’il est encore plus mastra génial revu et corrigé aux petits oignons avec une nouvelle couverture toussa  …reste chez Librinova. Sans entrer dans les détails (en)culinaires, disons que leurs nouvelles conditions – renouvellement gratuit +20% dans leurs fouilles sur les books achetés hors boutique Librinova ( le vieux chantage !) – me paraissent plus acceptables que moins dans la conjoncture que vous savez.

Conséquence pour les personnes ayant téléchargé la première version : vous avez tout le temps de récupérer la 2nde gratos grâce à la manip dont je vous ai précédemment entretenus ici,  ailleurs ou encore .

Conséquence pour les autres : si vous vous souciez – ce dont je doute sans m’en émouvoir – de mon bien-être matériel, téléchargez le bouquin sur Librinova.

Enfin, avant de plier les gaules, un scoooooooooooooooooop !!! FRANCK RICHARD VA TRÈS PROCHAINEMENT PUBLIER SON ROMAN À LUI QU’IL A ÉCRIVÉ AVEC SES PETITS DOIGTS SURACTIFS !!!! Stay tuned.

Heffi Grecker, Kobo, Kindle, Librinova et Greffier

– Salut Heffi, ou Hephaestus, dois-je dire ?

– Tu dis comme ça te chante, mon vieux Greffman.  Sauf erreur, c’est la même paire de couilles.

– Ok. Quad 9, mec ?

– La dernière fois,  mon docteur a trouvé que j’avais pas bonne mine. Depuis j’ai plus de nouvelles de mon docteur.

– Côté écriture ?

– Je tenais la moyenne mais j’ai dû mettre le prochain Bongarçon en stand-by. Mon deal  avec Librinova pour « L’arrière-cour des miracles » touchant à son terme (et moi pas grand-chose, comme d’hab), je vais pas leur faire cadeau de leur mise à jour gratuite.

–  Un brin de toilette ?

– Un récurage, oui. Au gant de crin. Encore un avantage du livre électronique. On peut rectifier le tir autant qu’on veut sans pomper dans les réserves de flotte de la planète (14 litres l’exemplaire broché, mon pote). Je crois même que les gens qui ont acheté la 1ère version profitent gratos de l’opération. Suffit qu’ils rechargent le ebook depuis leur bibliothèque hébergée chez l’éditeur sur leur liseuse ou leur kindle.

– Tu peux nous en dire plus sur ton deal avec Librinova ? Je crois savoir que « Greffe générale »et « Loser au menu» sont plus chez eux, quoi que  raconte  Google.

– T’as raison. Quelle bande de craignos, ces Google ! Impossible de leur faire biter que leurs données sont obsolètes. Pas faute d’avoir essayé. Alors je le répète ici pour les gens que ça intéresse : Greffe gé et Loser sont à 3,50€ sur FNAC Kobo (voir liens + haut pour chaque) et Amazon Kindle . Concernant « L’arrière-cour  », Librinova et ses 200 librairies numériques associées (covid free) vont le garder à dispo  jusque fin janvier. La nouvelle version devrait être téléchargeable fin décembre. Et puis, fin janvier donc, le larpo génial à tézigue dédié rejoindra ses petits camarades sur Kobo et Kindle.

– En gros, à chaque bouquin, tu craches au bassinet Librinova pour 1 an. Après tu tailles la route avec le bébé.

– Bien résumé. Si l’auto édition était une piscine, disons que des boîtes comme Librinova seraient un genre de pédiluve.  Compter 75 €  la verrue plantaire, en + du tiers du prix de vente /pièce (comme chez Fnac ou Amazon d’ailleurs).

– Ah quand même.

– Quand même. Mais surtout 75 €  renouvelable tous les ans, c’est là qu’on est pas d’accord, Librinova et moi.

– Ok. Donc tu nous concoctes un Arrière-cour 2.0. Tu changes l’histoire ?

– Sûrement pas. Elle est super, l’histoire. Mes corrections s’appliquent à l’écriture uniquement. Y a encore trop de bavardage. C’est mon péché mignon. Des lourdeurs qui nuisent au rythme. Sans mentionner deux ou trois orthographes merdiques. Cent fois sur le métier…

– Tu t’en donnes du mal, Heffi. Je me demande bien pour qui. Tu te souviens de la phrase de Nietzsche ?

– Laquelle ? Il a écrit tellement de conneries, le Friedrich.

– « Celui qui connaît le lecteur ne fait plus rien pour le lecteur. Encore un siècle de lecteurs – et l’esprit même sentira mauvais. »*

– Quel pessimiste ce Zarathoustra ! Mes lecteurs à moi, ils se brossent les dents et le trou-de-balle tous les matins.

– Ben voyons. Et le neurone, tant qu’à rêver. Allez, ressers moi un bol de croquettes. Et merci encore pour la dédicace, Héphaestus.

Dialogue recueilli avec recueillement par le dépt. littérature de FYR 

 

* Ainsi parlait Zarathoustra (1885)

Aux chiottes le monde d’après

 

Sur fyr on leur en veut pas aux Italiens de nous avoir refilé la grippe de la mort qui tue. Qu’est-ce que c’est que 30 000 macchabées, quand, chaque seconde, 35 animaux sont torturés à mort dans nos joyeux abattoirs gaullistes de droite et de gauche ?  Bref on leur en veut tellement pas aux Ripalous que Solfège Pirate sort une version italiano qui sent bon les spaghetti et la mozzarella.

Sinon vous pouvez recommencer à dormir sur vos deux noreilles, amis nécrophages.  Votre monde d’après est bien toujours aussi dégueu et suicidaire que celui d’avant. Tous les ingrédients d’un bon petit enfer juchréman quotidien sont prêts à recuire. Torture animale (voir plus haut), racisme, obsessions productivistes débouchant direct sur les choux de plus en plus gras d’une poignée d’enculés de moins en moins nombreux et la misère d’un bon paquet avec, au milieu, le ventre mou tremblotant de peur du lendemain de la plupart. Un ventre mou qui a retrouvé le chemin des bars et des restos à condition de respecter une saine « distanciation physique » masquée et hydro alcoolisée à souhait.  Un ventre mou qui, chômedu ou pas chômedu, recommence à péter de toutes ses entrailles malodorantes. En région parisienne, les émissions de gaz cancérigènes liées au trafic routier sont remontées à 90% de leur niveau pré covid.

Moralité, on était mieux confinés dans les chiottes à bouquiner « L’arrière-cour des miracles » (ou « L’arrière-cour des miracles« ) sur nos liseuses (ou nos Kindle). La liseuse, le support littéraire du futur, n’en déplaise aux librairies antédiluviennes en faillite et leur clientèle d’accros à la cellulose, toujours bien décidés à nous faire crever de soif (il faut 14 litres de flotte pour fabriquer un bouquin papier) dans un désert sans arbres.

En parlant de crever de soif, ce serait pas l’heure de l’apéro, des fois ?

Heffi Grecker, sa vie, son œuvre

– Yo Heffi, ça déconfine comme tu veux ?

– Tranquille. Conardo ou pas, je lâche mes 1000 signes par jour, un doigt de jardinage,  apéro à 19 heures. La routine, y a que ça.

– Dis-donc, j’ai lu quelque part que tu misais sur l’intelligence des lecteurs.  C’est pas un pari un peu risqué, gros ?

– Tout dépend du montant de la mise, gros. Tu vois, écrire pour des buses, c’est pas un karma top motivant.  Je raconte mes salades à ma sauce et  ma sauce, c’est pour les fines gueules, pas les shootés à la rillette du Mans addictive ou au foie gras de canard  glaçant. Même maison, cuisiné par mamie Cellulose-Jusque-Dans-Les-Cagouinces-Tellement-La-Bibli-Dégueule pendant que papy joue à Age of Empires 12 en gardant un œil attentif sur les petits enfants.

– J’avoue. Ta sauce  c’est pas la soupe maniaco dépressive  servie à la pelleteuse par la proxénédition de masse.

– Cette fois encore, je te laisse l’entière responsabilité de tes propos, gros. Je répète simplement (et poliment) que  vu de ma fenêtre, un polar a le droit de générer chez ses lecteurs autre chose que le mal-être, l’angoisse, l’insomnie ou, pour les plus immatures, une forte démangeaison à l’entrecuisses.

– T’as des noms de keums qui voient pas les choses commace ?

– Quelques uns mais compte pas sur moi pour balancer. Sont suffisamment dans la misère, les malheureux.

– Because le conardo, tu veux dire ? Sûr que les salons littéraires, pour cet été c’est plié.  Dédicaces putassières et gestes barrière, on va attendre encore un peu !

– Cela dit, une bonne vieille pandémie, statistiquement, ça a toujours stimulé sa race. Sophocle, Boccace, London, Camus, Giono, Garcia Marquez, King… Même Hervé Bazin ou Le Clézio sont allés un jour ou l’autre chercher leur inspiration chez les pestiférés.  Alors  les poulains à trois pattes des proxos de la cellulose, t’imagines comment ils vont se précipiter. La rentrée va être chaude.

– Bernard, Franck, Maxime, toussa ?

– Je te répète que poucaver c’est pas dans mes gènes. Ah j’allais oublier…

–  Quoi ?

– Aujourd’hui c’est toi qui rinces.

 

L’arrière-cour des miracles

 

 

Demain, mon 3ème Bongarçon devrait être lâché. Comme un bateau en papier dans le caniveau.  Un Titanic de plus à ma collec. Comme à chaque baptême, à chaque naufrage en puissance, je me sens bien. Prêt à me faire jeter. Confiant à l’envers dans les goûts de chiottes d’un public décérébré par nécessité. Il m’a tout fait ce public de merde. Je  m’en lasse pas. La preuve, j’ai encore investi 75€ dans l’affaire. Qu’est-ce qu’il va dire cette fois, ce cher public ? Rien. Comme d’hab’. Il va se gratter le cul et zapper direct sur Netflix.

Au moins maintenant je fais plus dans le sonore. J’aurai pas droit à des trucs genre « I’ sait pas chanter, le mec… Il se drogue ? C’est pas du rock ! …On comprend rien aux paroles… t’tes façons les paroles on s’en branle … On dirait Mickey 3D qu’aurait fumé les doubles-rideaux de ma grand-mère… C’est pas mon truc… Rendez nous Led Zep ! Ah AC/DC, ça c’était d’la zik ! Metallicaca dans sa culotte et tout… Ou alors, en France, en se pinçant le nez, Bachougne à la rigueur ou Hubert Félix Thiéfaine ou l’autre Breton qu’a fait des chansons pour Johnny… Mais, merde, pas Franck Richard ! Ce louzeur ! (« looser » avec 2 O comme avait écrit je sais plus qui)… etc… etc… »

Non,depuis une dizaine d’années, pas con, j’ouvre plus ma gueule. J’écris des trucs et des machins muets sur franckyvonrichard.com. J’ai même pondu un essai sur ce que j’appelle le « Juchrémanisme ». C’est gratos et, même muet, ça peut servir aux générations futures.

J’ai aussi pondu un solfège pour les enfants. Gratos toujours. Ça aussi ça peut servir.

Mais demain, c’est un truc muet qui sert à rien qui va descendre la ruelle, le long du trottoir des travelos qui rentrent se coucher, entre les glaires du petit matin et les trop-pleins des bennes à ordures. Ça s’appelle « L’arrière-cour des miracles ».

C’est un bon petit polar bien cool. Je vous en reparlerai.

Bonne nuit, tout le monde.