Archives de catégorie : Graffiti

– fiction, pohaizie etc….

c’était pleine lune hier soir

Hier soir c’était pleine lune. Conjugué à la poussée d’analectoralite aigüe qui ces temps-ci enflamme (dans ses rêves) ses territoires perdus, la Raie Publique Phronçaise défendait chèrement sa première place du groupe F face à la bande à Ronaldo.

À quelques minutes de la fin des hostilités, alors que sur l’écran de ma TNT un barbu enshorté se roulait une dernière fois dans les glaires de ses collègues, mon chat qui venait pourtant de copieusement garnir sa litière demanda à sortir. Malgré l’heure tardive, son instinct guerrier exigeait la conduite immédiate d’une ratonnade en bonne et due forme. J’obtempérai en prévisualisant, attristé, le minuscule cadavre martyrisé  qui, effectivement, m’attendait ce matin sur le pas de la porte.

J’ai pensé devoir vous en parler.

La Shoah des Animaux*

La Shoah c’est tous les jours.

Tous les jours la Shoah des Animaux.

Le camion arrive. On pousse les vaches à l’intérieur du camion. Les veaux.

Le camion arrive. On pousse les cochons à l’intérieur du camion.

Veaux, vaches, cochons,

couvées à demi déplumées, écorchées par leurs cages.

Veaux, vaches, cochons, couvées qui s’entassent,

se piétinent, s’encornent,

se chient dessus. De trouille le plus souvent.

Sur l’autoroute on les double, les camions.

Les camions et leur cargaison de martyrs de la bouffe en train de se piétiner,

s’encorner. Se chier dessus. De trouille le plus souvent. On détourne le regard.

Plus ils approchent du camp d’extermination, plus l’angoisse des martyrs de la bouffe est palpable,

plus intense leur souffrance.

Plus présente à leurs narines est l’odeur de leur mort. On détourne le regard.

La Shoah c’est tous les jours.

Tous les jours la Shoah des Animaux.

L’envie d’écrire*

 

Me concernant, l’envie d’écrire des bouquins est pas un quart de seconde à rapporter à l’envie d’être lu. Si la première me fait asseoir tous les matins à la machine à mots, la seconde se contente de m’effleurer, les matins où l’envie d’écrire se fait tirer la plume.

Dans le même ordre d’idées mais une autre vie, mon envie d’écrire des chansons (doublée de celle de les chanter) devenue peu à peu réelle (lire Hippocampe Twist) supposait en rien l’envie d’être écouté. L’envie d’être écouté (d’être rassuré) se faisait sentir uniquement quand j’arrivais pas à composer de nouveaux machins  (chanter de nouveaux trucs)*.

Je simplifie : avec mézigue le besoin d’un public pointe son museau péteux pile quand je flippe de  plus rien avoir à lui dire, à ce cher public.  Allez bâtir une carrière là-dessus !

Sinon, pour ceux qui en ont quelque chose à carrer, le 4ème Bongarçon devrait être téléchargeable d’ici une poignée de semaines.

* dans l’autre vie que je vous cause, j’avais aussi surtout besoin de la THUNE du public. Heureusement, grâce aux leçons de morale artistique de mes proxos j’avais rapidement tilté que le vrai artiste a pas de loyer à payer et qu’il trouvera toujours un pote pour le nourrir. Qu’un pur artiste se doit de rester pauvre. Mais ça c’est une autre histoire. Une suite à Hippocampe Twist ? Va savoir.

fais du feu dans la cheminée, je reviens chez nous ♫

 

La vieille chose descendit de l’avion sous le crépitement des flashes des pipelettes en érection scoopistique. La dernière otage phronçaise était libre !

Bordel, le zozotteur national pouvait pas louper une occasion pareille de faire sa pub ! Il s’approcha et, à travers son slip sanitaire de rigueur, s’efforça d’engager la conversation.

– Alors, Sophie, heureuse ? Vous savez que la Phronce et mézigue on a fait le maximum pour vous arracher aux griffes de ces méchants djihadisses. Ils vous ont pas violée au moins ?

– Si seulement ! Et pis d’abord je m’appelle Mériem, mon petit gars. Et c’est pas des djihadisses ! C’est des hommes comme toi et moi.  Comme moi, disons. En parlant de pédés, il est où mon fiston que j’aime ?

– M’man ! M’man ! Je suis là ! Il est là, ton grand garçon que tu le préfères à les autres bâtards de ta famille ingrate qu’ils ont rin fait pour te sortir des griffes des djihadisses !

– Allons, mon grand, comme je viens de dire au zozotteur national, ce sont pas des djihadisses ! Ce sont des hommes comme toi et… Heu comme moi. Et arrête de pleurnicher. Va plutôt boire un coup avec ton père pendant que je me fais un raccord. Avec ce vent, j’arrête pas de larguer ma serpillère. Heu, mon chtador…

– Ton chtador, m’man ?

– Mon nid de jabes, quoi… Mon voile si tu préfères. Un super plan que j’ai appris là-bas, dans le désert. C’est pour pas que les hommes ils s’excitent sur mes poils de tête, ces obsédés.  Tel que je le connais, après 5 ans d’abstinence, ton père est bin cap de me sauter dessus sans me demander mon avis. T’aurais pas une pince à linge sur toi ?

Les histoires de famille, le zozotteur national a déjà donné plus que sa part. Comprenant que c’est ni le lieu, ni l’heure de faire le cagou, il se retire sur la pointe des mocassins. Reste plus qu’à croiser les doigts pour que le covid-19… Elle a quel âge Soph… Mériem déjà ?

secrétariats secrets et ministères mystérieux

Salut les 40% de gros couillons. Les braves vieilles choses à demi mortes d’ennui au point de se traîner la semaine dernière, masque sur la tronche et gel hydro alcoolique dans le slip au cas où on en manquerait malgré les promesses, au bureau de vote le plus proche. Je vote donc je suis indécrottable. Je vote donc j’étouffe ma voix sénile, chétive et balbutiante dans le concert d’âneries assourdissant. Je vote parce que j’ai compris que dalle aux leçons de bon sens réitérées scrutin après scrutins depuis l’invention de l’arnaque électoranale.

Sinon, la semaine dernière, vous avez pu calculer la dégaine de celui qui, grâce à votre amnésie congénitale, va se faire un devoir pseudo démocratique de remplacer celui qui avait remplacé celui qui ressemblait à celui d’avant comme deux gouttes d’embrouille.

Donc vous êtes contents  d’avoir accompli votre devoir de lapin crétin. Bien. Alors, à fyr on vous souhaite de belles vacances à vous, vous les avez bien méritées à vous et on vous donne rendez-vous à vous le jour ou vous repointerez votre museau à vous pour chouiner que franchement y a plus de saisons à vous ni moyen de faire confiance à personne à vous.

Le jour où vous ne serez plus que 30% à vous puis 20% à vous, etc à vous, jusqu’à extinction totale de l’espèce des fétichistes de l’urne comme de l’autre à vous. Mais chut ! Le clone du clone du dernier clown de vos rêves à vous va vous lâcher l’état civil des heureux nominés à eux aux secrétariats et sous-secrétariats secrets à vous des ministères mystérieux qui  auront en charge de vous la mettre à vous bien au fond du fond de vous aux siècles des siècles à vous, amis Juchrémans à nous.