N’importe quel psy à 2 balles vous le dira : quand on est méchant, c’est qu’on souffre. Si Valentin s’était montré désagréable à mon égard c’était simplement qu’il venait de perdre l’usage d’une couille (minimum) dans un combat nocturne dont lui seul eût été en mesure de nous préciser les tenants et aboutissants.
Ayant calculé le pendule sanguinolent qui se balançait dans la brise du matin, nous décidâmes que le recours immédiat à un vétérinaire diplômé s’imposait.
– Il est à vous ?
-Non.
-Je reformule ma question : une castration nette et sans bavures de cet être sensible s’avère indispensable autant qu’urgente. Êtes-vous prêts à en assumer les implications financières ?
– Il nous reste 85€ pour finir le mois, docteur.
-Je m’en contenterai.
– …
– … Et si vous pouviez accueillir le patient chez vous pendant les 3 ou 4 jours qui suivront mon intervention…
– …
Les 3 ou 4 jours ont passé. Puis une semaine. Puis deux, trois…
Voici près d’un mois que Valentin, âge : 1 an (d’après le véto), très affectueux (disons collant)
…autant qu’ imprévisible (disons carrément bipolaire), affamé en permanence (une bassine de croquettes 3 fois/jour + quelques kilos de pâtée industrielle le soir )et chieur en conséquence (les 4 pattes dans la litière et le caca – une pu-an-teur – à côté) squatte mon bocal.
Car Greffier refuse toujours de lui céder le moindre cm2 de son espace-à-vivre (le reste de la maison).
(à suivre) (mais pour l’instant la situation semble figée)