C’est qui qui blinde ?*

 

Ça se passe aux siècles des siècles. Un canard, une vache, une chauve-souris et un pangolin tapent le carton en se remémorant leur vie sur la Planète Bleue.

– Bleue comme la cuisson de mon cul. Mes enfants en bas-âge, ils les aimaient mieux aussi pâlots que possible. En « blanquette » ou en « sauté » .

– Moi c’était mon foie qui les mettait en transes. Ils m’alpaguaient 3, 4 fois par jour pour me faire avaler des poignées de graines dégueulasses à travers un entonnoir contaminé au H5N1. L’idée c’était que je finisse par faire une cyrrhose. Meilleur au goût, qu’ils disaient.

– Veinard ! Toi au moins ils te nourissaient avant de te bouffer. Moi, pour être consommable, fallait que je me démerde tout seul. D’ailleurs c’est en dévorant des petits losers nocturnes bouffeurs d’insectes,  tellement mirauds qu’ils naviguaient aux ultra sons , que j’ai contracté un genre de méga chtouille qui, de fil en aiguille, a bien failli calmer jusqu’au dernier vieux blanc obèse de l’hémisphère nord.

– Tu sais ce qu’ils te disent les petits losers nocturnes ?

– Du calme, les amis ! C’est de l’histoire ancienne, tout ça. Full aux glandes thyroïdes de chasseur par les rognons de boucher-charcutier. Quelqu’un a mieux ?

– Moi ! Quinte flush à la cervelle inexistante de ministre de L’Agriculture et de l’Alimentation !

– Pas mieux. Pourtant j’y croyais avec mon carré de cannes de serin de Première Dame confinées à l’ancienne …

– Bah tu vas te refaire. C’est qui qui blinde?