agricultueurs de masse, le retour

Le soleil est revenu.

Avec lui les empoisonneurs qui prétendent nous nourrir.

La campagne beauceronne fleure bon l’engrais chimique. Une odeur douceâtre, insidieuse, immonde. On se retient de respirer. On se surprend à plaindre ces apprentis sorciers à bottes de caoutchouc qui, pour quelques grains de blé supplémentaires, sont en train de cracher leurs poumons et vomir leurs intestins dans une chambre d’hôpital.

Nous, on fait pas dans le commerce des céréales. Nous, on aimerait simplement profiter du paysage, avant que le climat nous joue des tours avec l’appui des malades du bénef ( ou medef, ou merdef, on sait plus).

Nous, on est de simples habitants de la « Communauté d’Agglomération de l’Etampois Sud Essonne ». Les assassins d’animaux ayant été priés de cesser leurs horreurs jusque septembre, on se disait qu’on allait enfin pouvoir risquer un orteil hors des abris mais non. printemps oblige, la mort a changé de visage et pris celui des céréaliers intensifs. Dévorés par l’appât du grain, voici déjà ces fous furieux au taquet.

Que leurs bras et leurs jambes aient déjà eu à subir des mutations  ou non, si vous désirez laisser la vie sauve à vos enfants quelque temps encore, gardez les à la maison.

Les agricultueurs de masse* sont dans la plaine.

 

*Relire « Vous avez dit terroristes ? »