Vanessa Campos

– Hé, les bipèdes à poil ras, plus ou moins pileux de la tronche, mâles triomphants ou femelles vengeresses, souvent aux prises avec un surpoids rampant que vous tentez d’excuser en minaudant votre manque de persévérance, couplé à une addiction mignonne aux loukoums et à la charcutaille! Oui vous ! Vous voulez que je vous dise pourquoi je suis content à l’idée d’avoir à passer l’arme à gauche un jour ( le moins douloureusement possible, svp) ?

-… ?

– D’accord, je vais vous le dire. Ça tourne autour de la joie de zapper votre existence aux siècles des siècles.

-… ?

– VOUS ÊTES IMMONDES. Vous massacrez et dépecez de paisibles ruminants pour les bouillir, farcir, barbecuter tant et plus. Vous abandonnez vos fidèles quadrupèdes au bord des routes estivales, en tout cas ceux que vous n’avez pas laissés à la maison s’étrangler au bout de leurs 50 cms de chaîne, sans rien à bouffer ou à boire.

– … ?

– Vous TRANSPIREZ L’ÉGOISME sous toutes ses déclinaisons . Selon vos calculs de supposés « prix-Nobel-de-mathématiques- en-puissance-pourvu-qu’on-apprenne-aux-profs-à-être-moins-incapables » ( Cédric Machinchose dixit), les boat-people doivent rester se noyer en mer pour leur propre bien. Les pauvres sont pauvres parce qu’ils ont choisi de l’être. Pareil pour les sans-emploi , ces feignants qui, par leurs subventions somptueuses « payées avec nos impôts », dégoûtent les honnêtes gens de chercher du travail.

– … ?

– Vous MASSACREZ TOUT CE QUI PEUT NE PAS VOUS RESSEMBLER. Tout ce qui de près ou de loin échappe à votre normalité affligeante d’ennui. Vos programmes de télé merdeux, hanounisés, bernisés, naguisés, sébastianisés – autant de modèles de zombies insupportables – cancérogènes du gingin – fabriquent, en bout de chaîne alimentaire (sexe et pognon à tous les menus), les tueurs de pédés qui, dans la nuit de jeudi à vendredi, ont planté Vanessa Campos.

-…Qui ça ?

– Oh personne. Un vague travelo péruvien qui se battait pour son bifteck et celui de ses potesses. Une personne courageuse – tout le contraire de vous – qui en a eu marre de se faire racketter par votre progéniture moderne. Vos fistons fiers de leurs petites couilles de presque mâles que leurs mères elles se font sûrement pas sauter à poil derrière le prisu. Surtout pas le jour de l’Assomption.

Ça non alors.

Pas une seule putain de fois.

Vanessa Campos, je t’aime.