Le printemps. La période de l’année où on en veut un peu moins à nos couillons de parents de nous avoir sortis – temporairement, ouf ! – du nirvana. C’est vrai qu’elles sont craquantes ces petites primevères. Élégance et discrétion. Tout sauf juchrémanes qu’elles sont, les primevères. Et pourtant elles en ont vu défiler des processions superstitionnaires, les pauvres mignonnes ! Des pâqueries soutanales aux grand-pardonnades kipesques en passant par les ramadaneries enserpillées… Elles en ont entendu des airs de pipeau hébraïques, latins ou arabiques ! Vantant l’amour du prochain, la compassion et la générosité dans la gloire retrouvée d’une Nature divinement ressuscitée, etc etc. Le tout doré sur tranche et incrusté de pierres précieuses because les VRP du Grand Yavallah ils lésinent pas sur la déco.
A propos, demain vendredi, journée sainte s’il en est, la période de l’année où on en veut un peu moins à nos enfants de ressembler à leurs couillons de parents qui les ont – temporairement, que ces chers petits futurs cadavres se rassurent ! – sortis du nirvana, la région parisienne va connaître un pic de pollution pour la troisième journée consécutive. Bah, on n’en appréciera que mieux l’élégance discrète des primevères quand la brume nécessaire à la croissance économique de la Juchrémanie occidentale post moderne se sera temporairement dissipée.