Émouvant: « le Premier ministre japonais présente ses condoléances à l’ambassadeur de France à Tokyo. »
« «Vive la France !» écrit Obama dans le livre de condoléances » …sniff!
« Très touché par l’attentat qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo, Arnold Schwarzenegger a apporté son soutien à notre pays. L’acteur et ex-gouverneur de Californie s’est abonné au journal et a incité ses concitoyens à faire de même. » Yee ha!
« Contactée par Le Monde, Marine Le Pen s’est indignée contre le fait d’être tenue à l’écart de la « marche républicaine ». » C’est pô juste!
etc…etc…
Bon ben puisque tout le monde il est Charlie, y a plus de raison de continuer à voir des malheureux traîner dans les rues:
ni de fournir les toreros/chasseurs/bouchers en cibles sur pattes:
ni les labos en cobayes criblés d’électrodes:
Aucune raison de continuer à voter pour des escrocs
à la solde des prêteurs sur gage et autres usuriers du Caca Rente:
Normal, puisque nos jeunes Charlie, dommage pour Macaron-dans-son-slip, n’ont plus aucune envie de « devenir milliardaires »…
Et, vu que Charlie s’internationalise comme un fou, on en profite pour aider les petits pays exsangues à plus se faire mettre minables par leurs serial tortionnaires de voisins:
Il va sans dire que, puisque tout le monde il est Charlie on se détourne à l’instant même de toute forme de superstition tant que les « croyants » de tout poil se montrent incapables d’arrêter d’emmerder le monde avec leurs salades:
En gros, puisque tout le monde il est Charlie on va enfin commencer à ressembler à quènechose qui commencerait à ressembler au genre humain. Chic alors!!!
En attendant, à tous ces Charlie dégoulinants d’un pathétique auto apitoiement déguisé en passion dévorante pour leur soi-disant « démocratie », je propose d’écouter Cabu sur France Culture y a pas si longtemps de ça. Bien sûr je leur recommande , en particulier à l’ambassadeur du Japon, Arnold Schwarzenegger et à marraine Lapine, d’écouter l’entretien dans son intégralité (5 volets, un régal d’intelligence jamais chiante – t’entends, Fine Quelle Croûte de merde ?)mais au cas où ils n’auraient pas le temps, je retranscris ici un extrait qui devrait les inciter à la plus grande prudence quant à la compréhension des évènements qu’on vient de se prendre dans la gueule :
Cabu, France Culture, « A Voix Nue » 3/5
« …on a fait un canular qui m’a fait réfléchir…à l’occasion du Paris –Strasbourg à la marche (je pense que c’est l’épreuve la plus bête du monde) …nous sommes en 1959…on avait décidé de passer 2 heures avant les vrais marcheurs…et ça a bien marché…faut dire que mon copain Groschmit il pesait 117 kilos à l’époque…et malgré tout il avait le dossard du favori, Gilbert Roger…et les gens étaient étonnés, ils disaient Gilbert Roger il a drôlement grossi depuis l’an dernier mais enfin il est toujours en tête… (Chalons se trouve à mi-chemin entre Paris et Strasbourg) …et alors (rire) il s’effondrait devant chaque bistrot (re-rire) et le bistrotier sortait et on lui disait « non, vous savez y a qu’une chose qui peut le remonter c’est du champagne ! »…et à chaque fois, le bistrotier il débouchait une bouteille de champagne pour Gilbert Roger… et tout le monde a cru que c’étaient vraiment les vrais marcheurs…mais ça m’a fait réfléchir comment on pouvait MYSTIFIER TOUT UNE POPULATION parce que les gens étaient aux fenêtres et disaient « ah ben oui qu’est-ce qu’il a grossi mais du moment qu’il est en tête c’est toujours Gilbert Roger » (plié de rire)…ça m’a fait réfléchir sur l’importance de l’image…on peut FAIRE CROIRE N’IMPORTE QUOI AUX GENS A PARTIR DU MOMENT OU C’EST L’IMAGE OFFICIELLE…et là y avait un manque d’esprit critique chez les Chalonnais (rire) pour le moins… parce que c’était gros, je me rappelle, dans la caravane y avait une voiture qui portait une marque de crème pour les pieds, c’était « Le Dentifrice Pour Les Pieds » ( rire redoublé)…. »
Je dis ça, je dis pas grand chose mais je crois que Willem, lui, a quènechose à nous dire:
«Nous vomissons sur tous ces gens qui, subitement, disent être nos amis»
hum… Il doit pas être Charlie, ce mec!