Archives mensuelles : décembre 2009

nous (globalement)

“Nous” c’est un paquet de milliards de pensées dirigées vers un même but : vivre. On l’a pas fait exprès mais on est là. Nouveaux nés, adolescents, adultes, vieillards, jaunes, rouges, marrons, roses (blanc n’étant pas une couleur), noirs, verdâtres pour les moins solides.
Des milliards de rameurs ballottés au gré des vents. Le temps d’écrire cette phrase un bon nombre d’entre nous sont déjà tombés à l’eau, aussitôt remplacés par d’autres wannabe croisiéristes qui se hissent à bord du rafiot désemparé en recrachant des litres d’un mélange d’eau salée et de gasoil avec des vrais morceaux de plastique dedans. Ce rafiot n’a pas de capitaine, en tout cas il le reste jamais longtemps.
Y a eu avoir un cuisinier qui s’appelait Darwin. Allez savoir pourquoi, il s’était mis dans la tête que n’importe quelle espèce vivante avait en elle la faculté de s’adapter de façon à pas disparaître complètement. Aujourd’hui il est mort.

 

il (ou elle)*

alors lui c’est pas compliqué
il a tout faux, il pue des pieds
il guette nos vieilles au seau du lit
pour les noyer dans leur pipi

tapi derrière les minarets
prétendant chasser l’escargot
il concocte des embargos
à faire tressaillir le monde libre
mais à trop forcer sur les fibres
et bouder Rivoire et Caret
il reste maigre, alors il ruse

ses bénéfacteurs il accuse

ultragauchiste au plus haut point
il est bon qu’à rouler des joints
que, sous les atours de Guignol
il tend aux enfants des écoles

lui? (mais ça restera entre nous)
faudrait l’exorciser d’autor’
le sacrifier au Minotaure
l’identifier nationalement
le solutionner finalement
lui apprendre à marcher sur les genoux
lui donner ses couilles à ronger

le renvoyer à l’étranger

tu (ou presque)*

tu cherches la merde et tu la trouves
du dégazage des grands bateaux
au creux verbiage sous des photos

tu dis: “quand même!”, tu désapprouves
tu t’interroges sur le pourquoi
du comment faire si gros caca
avec aussi peu de nourriture

relu tutu chapeau pointu
t’as révisé tes rimes en “on”
t’as blogouillé caméléon
pour un compliment sur ton cul

tu t’interroges sur le comment
du pourquoi d’écrire le roman
d’une annoncée déconfiture

tu crains plus que tu saurais dire
que personne vienne à la rescousse
“allo tonton pourquoi tu tousses?”
ça va êt’ l’heure d’aller dormir