Archives mensuelles : janvier 2009

histoires de chasse d’eau

Salut les goinfres!

Que « Souza » et « padéçu » m’excusent de les avoir fait attendre mais j’étais aux cabinets, dormant à poings fermés suite à la lecture d’un article de presse concernant le dernier remaniement ministériel.
« J’ramass’ les cartes, je bats les cartes, je donne les cartes… » C’était quelle chanson déjà? En tout cas le Nain s’en inspire chaque jour un peu plus.
Malgré une mention spéciale pour l’ Immaculée Nathalie souriant aux anges intervenus en faveur de sa nomination aux escarres du Secrétariat d’Etat-aux-Crottes-de-Chien – quelle promotion après tous ces mois à sauter d’un placard à l’autre dans les sous-sols du Ministère de la Technique-de-Surfarce de tonton Berlot – le lauréat qui m’éclate le plus, c’est Besson Mac Hulotte (je ne me souviens jamais de son prénom, le confondant avec celui d’un autre metteur en scène, encore plus gras) ! Si dans mon prochain kino j’ai besoin d’un Judas accompli, maintenant je sais à qui m’adresser.
En une petite vingtaine de mois ce garçon était, comme chacun sait, passé du statut, certes discutable et ô combien inutile, de gauchiste-caviar auteur d’écrits assassins stigmatisant les propositions démago-racistes du candidat Sarko à celui de cireur-de-talonnettes-en-chef du même après sa fulgurante ascension à la fonction pestilentielle. Mais voilà-t-i pas que, suite à la qualité des services rendus aux pieds de son nouveau maître (on imagine à quelle altitude il faut descendre pour un boulot pareil) on le retrouve aujourd’hui au poste très chrétien de Botteur-de-Culs-Bronzés national. Il reste dans la chaussure, vous me direz.
Comment ne pas se réfugier dans le sommeil au constat d’une aussi navrante actualité?

Mais bon, me v’là réveillé et peu disposé à m’éterniser sur les facéties du minuscule, ni sur les microscopiques ne demandant qu’à se prêter à son jeu. Il y a des choses plus importantes dans la vie. Comme de retrouver un vieux copain, perdu de vue depuis des millénaires… Cèlzéceux qui préfèrent, comme moi, lire les messages des visiteurs plutôt que mes plats indigestes qui causent de trucs qu’intéressent pas les jeunes auront peut-être remarqué le passage discret sur ce site d’un certain « Bébi »…

Et puisqu’on est dans les vieux copains, je voudrais également glisser une petite tendresse à Emilie qui vient de traverser une mauvaise passe.

A part ça tout baigne. D’autant que DJMat, jamais à court d’idées, nous a bricolé un petit scrap-book des familles, ainsi qu’un nouveau magic device permettant d’inclure un bref commentaire de présentation des kinos.

On vous gâte.

Facebook et moi

A FYR on s’était dit que, quitte à monter un site, autant le faire connaitre.
C’est pas que ça me déplaise de chanter pour les murs – question d’habitude – mais à partir du moment où le rossignol embarque des potes dans son aventure, il se doit de se montrer à la hauteur du coup de main, surtout quand les potes en question sont de furieux professionnels, capables de prouesses artistico-technologiques qui le dépasseront toujours.
Bref, après Dailymotion ( tapez « mdb_prods » ) et Myspace ( tapez « Franck Richard » ) on s’était dit qu’on irait bien faire un tour en scooter du côté de Facebook. Aussitôt dit aussitôt fait, DJMat nous y a donc concocté une page à la hauteur de son talent. Et voilà-t-y pas qu’une poignée de Facebookers, fort sympathiques au demeurant, ont  trouvé le moyen de s’intéresser au cas de ce bon vieux Franck au point de s’en proclamer « fans ». Ca fait toujours plaisir mais c’est un peu gênant tout de même. « Fan » est un bien grand mot, en tous cas bien trop grand pour mes épaules étroites et mes bras trop courts qui nagent un peu dans ce genre de costard!
Le seul moyen de faire savoir à ces gentils desperados que je leur étais sincèrement reconnaissant de l’attention dont ils voulaient bien me gratifier mais que j’aimais autant qu’on soit potes tout simplement était de m’inscrire personnellement sur Facebook puisque – élitisme oblige – on ne peut parler en tête-à-tête avec un Facebooker qu’en en devenant un soi-même.
C’est là où la galère commence. Au début, j’avoue m’être laissé prendre au jeu, surtout qu’un certain humour règne sur Facebook. Un humour bon-enfant de bons enfants du « libéralisme ». On déconne certes, mais pas trop parce que le patron nous surveille, j’allais dire le prof, ou plutôt le mono! Oui, Facebook a un petit côté colonie de vacances pour enfants de cadres. On s’y fait des amis, on les compte, on les compare (!), on leur fait des coucous d’anniversaire, on les étonne, on les surprend, on les séduit par des traits d’esprit savamment étudiés, on participe avec eux à des « quizz » venus d’on ne sait où qui les renseignent sur qui on serait si on était un acteur, ou un chanteur, un éboueur – heu non, pas un éboueur!
Quelque soit son âge, le Facebooker se veut juvénile, espiègle et plein d’entrain, pourquoi pas révolutionnaire, pourfendeur de l’injustice, prêt à se donner corps et âme à une cause dont, dès que les feux de l’actualité auront cessé de l’éclairer, il aura oublié l’existence, retournant à ses fantasmes maison et autres sources d’insomnie…
Conclusion: je ne suis pas un Facebooker. J’en ai pas le « profil ». C’est comme ça. C’est la faute à mon mauvais caractère, je suppose.
Et puis je me sens tellement plus à ma place au fond des bois! Ou plus loin encore: sur FYR!

The Velvet Gentleman

Là-bas, un mois et 900 méchants civils morts plus tard et bien plus encore d’estropiés à vie sans parler des vilains orphelins apeurés qui feront exprès de ne jamais pouvoir oublier le vacarme des obus écrasant leurs sales maisons pleines de terroristes, un courageux petit état paranoïaque continue à se défendre contre de gentils rocket boys qui, par habitude plus que par désir de se mal conduire, continuent à énerver le courageux petit état qui, depuis 40 ans s’efforce courageusement de s’installer chez eux.

Ici, grâce à la remarquable persévérance gesticulatoire d’un monarque débonnaire quoiqu’ agité de tics, les braves manufactures d’armes continuent à faire bravement face à la krize, encouragées dans leur louable effort antichômagistique par de sages actionnaires ventrus qui savent bien qu’un monde où il n’y aurait plus de riches pour donner l’envie aux pauvres de prendre leur place serait pareil à une charrette abandonnée par un âne privé de carotte.

Et Dieu dans tout cela?
A genoux ou à quatre pattes, mais on peut aussi essayer debout sur une jambe, le coude en appui contre un genou relevé, le pouce touchant le nez, un nombre grandissant de fidèles, souvent à peine sortis d’une puberté douloureuse, convaincus de Son ineffable présence omnipotente et plus, continuent de Le louer, à défaut de pouvoir arguer d’un titre de propriété dont l’existence, des arènes romaines aux Twin Towers, en passant par la St Barthélémy, nous aurait évité pas mal de bagarres.

En fait, je voulais vous causer musique. Je voulais vous parler du Velvet Gentleman. C’est qui qui sait qui c’est, le Velvet Gentleman?
Né à Honfleur dans les anneries 60 (1866 exactement) et jamais mort depuis, Alfred Erik Leslie SATIE est le Velvet Gentleman. Ses Gymnopédies et ses Gnossiennes sont « probablement », comme on dit dans les pubs branchées, la meilleure chose qui puisse arriver à nos oreilles. Ce mec m’éclate grave. Depuis toujours et pour toujours.
« Dam di dam », dernier kino en date, et premier cette annerie, à sortir des studios MDB – tapez « mdb_prods » quand vous traînez sur Dailymotion mais c’est aussi bien de consommer sur place, avant une petite partie de ModZInvaders – est un hommage, terriblement brouillon mais terriblement sincère, que je rends, en ces jours merdiques, à sa mémoire chérie.