Il y a bien longtemps, dans une lointaine galaxie, deux races d’humanoïdes se disputaient la suprématie de l’espace interstellaire.
Les « rockers », casqués et bardés de cuir noir, chevauchaient de puissantes montures dont le vacarme assourdissant se mêlait aux rugissements endiablés de leurs bardes, les chanteurs de « rockabilly » aux déhanchements redoutables et à la mèche soigneusement crantée…
Plus subtile mais non moins sauvage était la culture « mod ». Si, tout comme les rockers, les mods aimaient à se déplacer en bandes plus ou moins organisées, parfois causes de trouble à l’ordre public, leurs goûts musicaux s’orientèrent d’abord vers le « rythm n’ blues » ou la « soul », avant de se débarrasser une fois pour toutes de l’influence américaine avec l’avènement de « groupes » comme les Who ou les Kinks.
Mais la ligne de démarcation entre rockers et mods passait avant tout par leurs choix respectifs dans leur manière de dompter l’asphalte. Pour ce faire, les mods comptaient sur leurs « scooters », à peine moins rapides mais surtout beaucoup plus fun et innovants que les classiques « motos » de leurs rivaux. Plus dangereux également, il faut l’admettre…
Et pourtant les mods négligeaient ouvertement le port du casque, dont l’inélégance aurait nui à leurs tenues vestimentaires toujours très pointues, directement importées de Carnaby Street, London, et qu’ils protégeaient, pour rouler, de leurs fameuses « parkas », sortes de longs anoraks bien utiles dans cette contrée particulièrement soumise aux caprices du vent et de la pluie qu’on appelait l' »Angleterre »…

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